Les perturbateurs endocriniens regroupent une vaste famille de composés, capables d’interagir avec le système hormonal. Ces composés peuvent potentiellement affecter différentes fonctions de l’organisme telles que les fonctions métaboliques, les fonctions reproductrices, le système nerveux central, etc.
Les sources d’exposition sont difficiles à identifier et les conséquences biologiques sont encore mal appréhendées et complexes à déterminer. C’est pourquoi l’étude des perturbateurs endocriniens représente aujourd’hui un enjeu majeur pour l’industrie des cosmétiques qui se doit d’évaluer la sécurité du produit en prouvant son innocuité.
Le laboratoire Tame-Water a donc développé des analyses bioessais spécifiques qui lui permettent d’analyser la toxicité aiguë ou chronique induite par ces substances en prenant en compte les effets cocktails potentiels.
Bénéfices des analyses de perturbations endocriniennes
Utilisation de modèles cellulaires in vitro
L’effet d’un perturbateur endocrinien peut être évalué à différentes échelles biologiques, de la cellule à l’organisme. Ainsi, il existe deux modèles distincts :
- Les modèles in vivo
- Les modèles cellulaires in vitro
Tame-Water dispose d’analyses reposant sur des modèles cellulaires in vitro pour répondre aux enjeux des acteurs du marché cosmétique.
Ces modèles ont notamment plusieurs avantages spécifiques :
- Une sensibilité reconnue par les comités scientifiques
- Une durée d’analyse réduite
- Des coûts plus faibles, car optimisés
- Des tests qui ne sont pas réalisés sur animaux
En effet les modèles cellulaires de Tame-Water sont en mesure d’évaluer un effet en quelques heures. Ils permettent ainsi la réalisation d’analyses rapides d’ingrédients, en toute fiabilité et pertinence. Enfin, ces modèles unicellulaires ne sont pas considérés comme des tests sur animaux, ce qui répond aux considérations éthiques du secteur.
Réglementation, certifications et labels
Les bioessais spécifiques « perturbateurs endocriniens » proposés par Tame-Water permettent aux acteurs de la cosmétique d’être conformes à la réglementation et d’obtenir des labels spécifiques.
Évaluation de l’impact environnemental
Les perturbateurs endocriniens (PE) présents dans les cosmétiques représentent une très grande diversité de substances, tant du point des structures chimiques que de leurs modes d’action biologique.
Cette diversité de molécules pose un réel défi en termes d’identification des perturbateurs endocriniens. Il est souvent difficile de prioriser les molécules à surveiller.
L’approche analytique par Bioessais de Tame-Water permet l’évaluation des impacts de perturbations endocriniennes sur les organismes vivants. Ainsi, plutôt que de rechercher une molécule, les bioessais vont permettre d’évaluer la toxicité potentielle d’une substance, ou d’une formulation complexe.
Reformulation & substitution d’ingrédients
En phase de conception, ces analyses fournissent aux services R&D une aide précieuse à la conception de leurs formules. En effet, en s’appuyant sur ces résultats, le secteur cosmétique dispose de l’éclairage nécessaire pour valider ou adapter leur formule avec des ingrédients alternatifs moins impactant pour l’environnement.
Ressources
Tame-Water implémente depuis de nombreuses années divers bioessais de détection d’impacts sur le vivant. Ces prestations analytiques intègrent la détection biologique de perturbateurs endocriniens stéroïdiens ou thyroïdiens.
Ces tests reposent sur l’utilisation in vitro de cellules humaines (MELN, U2OS et HG5LN-TR) équipées de gènes rapporteurs permettant l’émission d’un signal lumineux directement dépendant de l’activation des récepteurs hormonaux d’intérêt.
Test de la perturbation thyroïdienne
La perturbation thyroïdienne est déterminée sur le modèle cellulaire HG5ln
Principe
- Ce test fait appel à une lignée de cellules de cancer du col de l’utérus (HeLa).
- Au contact de perturbateurs thyroïdiens, ces cellules équipées de gènes rapporteurs catalysent une réaction luminescente
- Les mesures de luminescence sont effectuées au bout de 2 jours d’exposition aux substances ou échantillons à tester.
Test de la perturbation œstrogénique
La perturbation œstrogénique est déterminée sur le modèle cellulaire MELN développé par l’équipe du Pr Balaguer (INSERM U540, Montpellier)
Principe :
- Ce test fait appel à une lignée de cellules de cancer du sein humain (MCF-7)
- Au contact de perturbateurs œstrogéniques, ces cellules équipées de gènes rapporteurs catalysent une réaction luminescente.
- L’émission de lumière est proportionnelle à la quantité de substance se liant au récepteur.
- Les mesures de luminescence sont effectuées au bout de 3 jours d’exposition aux substances ou échantillons à tester.
Test de la perturbation androgénique
La perturbation androgénique est déterminée sur le modèle cellulaire U2OS
Principe :
- Ce test fait appel à une lignée cellulaire humaine dans laquelle le gène du récepteur des androgènes a été couplé à un gène dit rapporteur codant pour la luciférase.
- Au contact de perturbateurs androgéniques, ces cellules équipées de gènes rapporteurs catalysent une réaction luminescente.
- L’émission de lumière est proportionnelle à la quantité de substance se liant au récepteur.
- Les mesures de luminescence sont effectuées au bout de 24 heures d’exposition aux substances ou échantillons à tester.
Test YES/YAS, œstrogénicité et d’androgénicité sur levures de boulanger (Saccharomyces cerevisiae)
Ce test repose sur les effets suivants :
- Activation ou inhibition du récepteur humain des œstrogènes (test YES, effets œstrogéniques ou anti œstrogéniques)
- Activation ou inhibition du récepteur humain des androgènes (test YAS, effets androgéniques ou anti androgéniques)