Les composés per- et poly-fluoroalkylés, appelés plus communément PFAS ou « produits chimiques éternels », sont une famille de plus de 5000 composés distincts, dont les PFOA, PFOS, PFNA, PFHxS, etc.
Largement utilisés depuis les années 1950 en raison de leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes et thermorésistantes les PFAS sont présents dans une grande variété de biens de consommation tels que les ustensiles de cuisine, les cosmétiques, les emballages alimentaires, les sprays antitaches et hydrofuges, et de nombreux autres encore…
En raison de leur production et de leur utilisation très répandues, de leur caractère bioaccumulable ainsi que de leur capacité à se disséminer et à persister dans l’environnement, ces composés suscitent de plus en plus d’inquiétudes du fait de leur impact sur la santé et les écosystèmes associés.

Enjeux liés au PFAS

L’eau : la principale source d’exposition

Les PFAS solubles dans l’eau contaminent les eaux de surface et souterraines. Ces composés résistants ne sont pas facilement traités par les stations d’épurations et sont parfois retrouvés dans l’eau potable. 
De plus, les PFAS ont également la capacité de s’accumuler dans les organismes vivants, notamment les poissons, et contaminent de la chaîne alimentaire.
Ainsi, l’Homme est donc directement exposé à ces substances.

Un impact sanitaire reconnu 

Des études scientifiques ont associé l’exposition aux PFAS à de très multiples effets néfastes sur la santé tels que des :

• effets sur la reproduction
• effets ou retards de développement chez les enfants
• risques accrus de certains cancers
• interférences avec le système hormonal
• perturbations du système immunitaire 

Une connaissance encore limitée des PFAS et de leurs impacts

Bien que les perfluorés existent depuis maintenant plus de 70 ans, les études d’impact sanitaire réalisées en France ont été peu nombreuses. Au niveau national, l’arrêté du 22 avril 2022 prévoit le suivi de 5 catégories de PFAS dans les eaux de surface : les PFOS et ses dérivés ainsi que 4 autres substances jugées « pertinentes » : PFOA, PFHxA, PFDA, PFHS. Cependant, les milliers d’autres PFAS ne sont pas surveillés bien que leur innocuité ne soit pas avérée. De plus, pour contourner les contraintes réglementaires, les industriels ont introduit de nouveaux PFAS ayant des caractéristiques similaires et pour lesquels les impacts sanitaires sont inconnus.

Les limites des analyses actuelles

Les avancées scientifiques actuelles ne permettent pas de donner une valeur seuil référentielle pour l’ensemble des PFAS et leurs associations complexes de perfluorés.
Avec plus de 5000 PFAS connus, entreprendre des évaluations de risques sanitaires et environnementaux substance par substance serait long et coûteux. C’est pourquoi le déploiement d’approches analytiques par bioessais est pertinent.

Les effets cocktails

Les PFAS se retrouvent le plus souvent sous forme de mélanges dans l’environnement et rarement, voire jamais, comme des contaminants uniques. Les effets synergiques des PFAS sur les systèmes biologiques sont multiples et complexes.
Face à cette complexité, les PFAS ne peuvent pas être analysés uniquement par des méthodes de chimie analytique.

Apport de Tame-Water

Tame-Water implémente depuis de nombreuses années divers bioessais qui détectent des activités spécifiques indésirables.

Dans le cas des PFAS, certaines activités biologiques bien caractérisées peuvent être détectées par les bioessais de Tame-Water. Ces analyses reposent notamment sur l’utilisation in vitro de cellules PPAR. En effet, de nombreuses études ont démontré que la plupart des PFAS sont des activateurs du récepteur des proliférateurs de peroxysomes (PPAR).

Grâce à ces bioessais, Tame-Water détecte des signaux d’alerte précoces de la pollution par les PFAS.